vendredi 13 avril 2007

Everybody hurts

Si beaucoup se distraient pour ne pas s’ennuyer (croient-ils), me distraire est ce qui m’ennuie le plus (je le sais bien).
Je sais bien pourtant aussi que c’est nécessaire, de temps à autre, quand l’existence me laisse passer, entre les éclairs.
J’approfondis tout, et mieux que tout la déchirure, qui n’est pas que la mienne, qui est la nôtre à tous.
Je l’invite et que dit-elle ?
« Merci !
Comment voulez-vous guérir, si vous ne voyez pas la plaie ouverte ?
De quoi d’autre souffrez-vous ? »
Il en va ainsi de nous tous !
J’aspire les étoiles, c’est tout à fait possible, et cela forme un voile, une poussière nouvelle ; or, de degré en degré monte la vie, se dégage la vue ; il n’y avait donc rien à regretter, même si de voir la plaie, un temps cela fait mal, c’est comme s’unir à elle.
La rendre belle, mais c’est le regard qui est devenu beau, et c’est encore lui qui l’a guérie.
Tout mal porte au fond de lui ce qui l’anéantit.
Il n’est que de le voir, au fond de soi ; c’est comme s’unir à lui, lui faire le bien.

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